Une meilleure valorisation de la production de riz local en Guinée passe par le développement du décorticage mécanique et la diffusion de techniques d'étuvage améliorées. Etant donnée l'organisation actuelle de la filière, l'effort doit être concentré sur les technologies de type artisanal. Dans cette optique, le programme PASAL pourrait initier ou développer les quelques actions suivantes au cours des prochains mois:
Consommation et qualité
1) Réaliser une étude de consommation du riz en zone rurale et urbaine et notamment:
Enquêtes sur les niveaux de consommation des différents types de riz et identification des facteurs déterminants des niveaux de consommationPratiques d'approvisionnement, de préparation et de consommation
Perception de la qualité des différents types de riz par les consommateurs
Mécanisation du décorticage
2) Poursuivre les enquêtes concernant l'inventaire exhaustif des matériels de décorticage dans les régions de Kindia (Forécaria,...) et de Kissidougou, Faranah. La connaissance du nombre de machines et de leur implantation effective devrait permettre, en regard des surplus commercialisés, de mieux identifier les zones où des actions incitatives doivent être développées.
3) Favoriser l'acquisition de décortiqueurs Engelberg par des opérateurs privés dans les centres de regroupement mais également en zone de production tant en Région Maritime qu'en Région Forestière. Les unités urbaines seront de type «SOAGRIMA» et les unités rurales de type «CCIEC».
4) Inciter ou aider les revendeurs locaux de matériels (SOAGRIMA et CCIEC) à mieux organiser leur service après-vente. Des artisans forgerons ou des mécaniciens, en régions, pourraient jouer le rôle de relais.
5) Organiser le suivi rapproché d'unités déjà équipées de matériel SOAGRIMA et CCIEC et d'installations ayant un diagramme d'usinage amélioré (2 Engelberg en série et décortiqueur-blanchisseur Yanmar) de manière à comparer l'intérêt technique et économique de chacune d'entre elles.
Développement de l'étuvage
6) Agir dans le domaine de l'étuvage en cherchant à développer dans les zones où la qualité du riz est considérée comme souvent médiocre (Guékédou notamment) de nouvelles pratiques d'étuvage. Cette action pourrait être menée en organisant des sessions de formation ou d'échanges d'expériences en employant des étuveuses de la région de Nzérékoré ou de Guinée Maritime comme personne ressource.
7) Etudier et expérimenter en collaboration étroite avec l'IRAG et des forgerons locaux des matériels d'étuvage améliorés permettant de faciliter la manutention au cours des différentes opérations. L'étude de foyers améliorés à bois ou utilisant les sous-produits de la transformation (balles) pourrait permettre des économies d'énergie.
Appui aux petites entreprises de transformation
8) Organiser ou susciter l'organisation de modules de formation et d'information à l'attention des opérateurs actuels ou potentiels concernant la gestion technique et économique des installations de décorticage.
9) Etendre les crédits à la construction d'infrastructures permettant l'amélioration des installations d'usinage (abris en dur, aire de séchage, bâtiments de stockage,...)